Les individus bizarres qui peuplent cette compagnie
se sont rencontrés sous l'aile bienveillante de Bernard Martin, alors professeur au département théâtre de l'université Paris 8, fondateur d'AfAg Théâtre,
et porteur d'un concept dramaturgique fort : faisons-le mais l'air de rien.
Là-dessus, ils montent l'Epidémie, d'après Octave
Mirbeau, adaptée et mise en scène par leur mentor.
La pièce relate un conseil municipal aux prises avec
une affaire de viandes contaminées, et ils tentent
de la jouer dans les salles même des conseils municipaux.
Par un phénomène inexplicable, les municipalités,
en pleine crise de la vache folle, se montrent frileuses.
Ils rebondissent avec leur première création originale :
Le Monde n'est pas un Magasin de Pièces Détachées, de Grégory Bron,
toujours mis en scène par Bernard Martin, ou l'histoire passionnante
de deux types qui font rien, et qui finissent par être un peu gênés
avec tous ces gens qui les regardent.
On ne sait pas trop pourquoi mais ça leur ouvre quelques portes qu'ils
enfoncent gaillardement, capes au dos, épées au poing, avec La botte
Secrète de Dom Juan et L'Histoire des Trois Mousquetaires racontée à
deux et en une demi-heure, le premier en salle, le second en rue et
dans de prestigieux monuments, le Panthéon, le château de Vincennes.
Après de brillants et épuisants festivals Avignon Off 2008, 2009 et 2011
et Aurillac Off 2008 et 2009, ils sont toujours contents d'être là,
la mise en scène est devenue collective, l'écriture toujours originale. Compagnie... Marche !
l'éminence grise
Malgré son immense intelligence, il est aussi comédien… Ses aspirations sont souvent déçues, il rêve de jouer Maldoror, on le compare à De Funès. Son sens douteux de la diplomatie fait qu'il a souvent le rôle du méchant. Sinon il fait des choses bizares que vous pouvez découvrir ICI
l'auteur mégalomane
La confiance absolue. Conscient que personne ne lui donnera de rôle, il s'écrit lui-même ses pièces dans lesquelles il promène sa barbe gigantesque avec orgueil et nonchalance. La finesse de son jeu et les délicates nuances qu'il y apporte lui ont rapidement valu le surnom de monolithe monochrome.
le jeune premier parfait
Beau, élégant, spirituel, sympathique et serviable, acrobate, musicien, magichi. machizin. prestidigitateur, agréable compagnon et travailleur acharné. Il n'a qu'un seul défaut, il a choisi une compagnie dans laquelle on n'a jamais besoin de jeune premier. Si ! Si ! ça y est ! Enfin ! Il a un rôle de jeune premier ! Vous me direz que pour lui, ça arrive un peu tard, mais ne vous inquiétez pas, arriver un peu tard, c'est ce qu'il fait de mieux.
le cadeau qu’on attend
Toute forme de vie sur Terre est de l’énergie solaire transformée ; Bahia, c’est de l’énergie solaire non transformée. Elle a arrêté un temps (nuageux, du coup...) de se produire sur scène parce que ses partenaires se retrouvaient toujours à contre-jour…et s'est mise à distribuer ses rayons aux enfants, en leur faisant jouer des spectacles joyeux, drôles, intelligents, dans lesquels ils se sentent beaux et qui transforment le monde…C’est un peu un cadeau pour les gens…Et c'est un peu cadeau pour nous qu'elle remonte sur scène, nous transformant ainsi en une joyeuse une bande d'illuminés...Et que l’auteur de ces lignes soit également le père de ses enfants n’influe en rien sur sa description…elle aussi se voit comme ça…
le comédien multicartes
Un caractère d'ange et une activité débordante : pendant qu'il installe les projecteurs d'une main, il bricole le décor d'une deuxième, et il rafistole les costumes de l'autre. Le tout sur 3 spectacles en même temps et dans 3 villes différentes. On est presque gênés de lui faire remarquer qu'il aurait dû apprendre son texte.
comédienne
On attend le texte de l'auteur...
comédienne
On attend le texte de l'auteur...
comédienne
On attend le texte de l'auteur...
l'infiltré
Après 13 ans avec la Cie Jolie Môme, il décide de ne plus brandir de drapeaux mais de biaiser pour convaincre. Il s'infiltre d'abord dans le monde du rock, comme, chanteur et « guitarerro », délivrant des messages subtils tel que « bouffe un riche » ou « caméra, on t'explosera ». Puis dans le théâtre de bon goût et de capes et d'épées avec AFAG. Mais conscient que c'est dès le plus jeune âge qu'il faut changer les mentalités, il s'infiltre jusque dans les crèches où son interprétation de Momo le Corbeau fait frémir le bourgeois et amorce le déclin du capitalisme.
La star internationale
Une des muses de l'auteur. Toujours entre deux avions, vedette de la chanson et du cinéma au Venezuela, hôtesse en tête de rayon dans les supermarchés en France, elle sait tout faire, dans toutes les langues, chanter, danser, planter une bande de potes, le cinéma, le théâtre, planter une bande de potes, les échasses, l'escrime, planter une bande de potes, tout, quoi...Là, comme la pièce commence à bien marcher et qu'elle n’a rien de mieux à faire, elle daigne rejoindre la troupe qui l'attend depuis quatre ans, parce que c'est Avignon et qu'elle pourra essayer sa nouvelle paire de lunettes de soleil.
l’aventurière de l’impossible
Déjà, dans sa première vie, elle marchait sur un fil de fer tendu au-dessus du vide…Dans une autre, elle a conduit les camions d’un groupe de rock les nuits de tournée pendant qu’eux, derrière, ils…enfin, un groupe de rock, quoi…Après, elle est partie, avec ses enfants sous les bras de son bus, traverser l’Europe en faisant des spectacles de cirque partout où elle passait…Et là, en plein confinement, elle a appris à des enfants à jouer de la flûte à bec avec un masque…et quand toute manifestation publique est devenue interdite, elle a décidé de se lancer dans le développement de compagnie de théâtre…On n’a pas hésité, on a dit banco !
Que dire de Virginie ?
Chacun la perçoit à sa façon : pour les uns, c'est un lutin qui bouge partout, c'est un rouleau compresseur de bonne humeur pour les autres, certains disent que c'est le sourire et la voix du soleil, d'autres que c'’est une …bref, chacun la voit comme il veut. Elle, elle aime tout le monde, surtout quand c'est triste, elle recueille les oiseaux blessés, les petits chats orphelins, les hamsters bientôt morts, les enfants déjà morts, on sait plus où les foutre, alors si quelqu'un voulait bien la recueillir…
régisseuse
on attend le texte de l'auteur
Chargé de production
Rémi, c’est la joie de partager d’la joie ! Il dit toujours qu’il faut faire rêver… Et ça tombe bien, avec Afag, c’est ce qu’on adore faire…rêver ! En 2020, au moment où toute la profession jouait à un-deux-trois-soleil, nous, on a décidé d’embarquer un nouveau compagnon de route… Et on se dit chaque jour que c’était une bien bonne idée ! … Rémi c’est l’incarnation de la si jolie phrase de Prévert : « Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ! »… C’est un joyeux optimiste et avec lui ce n’est même pas un pléonasme ! Il nous surprend toujours par son entrain à toute épreuve, il y croit toujours, même dans les pires moments, ceux pendant lesquels on ose un « là, ça pourrait pas être pire », lui, il ne se démonte pas et nous soutient sourire au poing levé : « si, si ! C’est possible ! »
l'indispensable
L'incarnation de Dieu sur la scène : quand il n'est pas là, on ne parle que de lui, quand il débarque, tout le monde se marre. Sa physionomie de premier de la classe en tout sauf en sport et ses petits yeux malicieux ne doivent pas faire oublier que Francis a toujours à l'esprit le grand objectif de son existence : éteindre la lumière des toilettes quand quelqu'un vient d'y entrer. Mais bon, Dieu est mort.
créateur de combat
On attend le texte de l'auteur
costumière
On attend le texte de l'auteur
comédien
on attend le texte de l'auteur
Chargée de production
On attend le texte de l'auteur
la roumaine bouillonnante.
la roumaine bouillonnante. Son sang latin mêlé à sa vie de titi parisienne lui a trempé un caractère de feu. Intransigeante, intenable, insupportable, irrespirable, mais sur scène, quelle énergie ! En dessous d'un certain taux d'alcoolémie et passé une certaine heure de la journée, la belle roumaine peut même se montrer charmante avec les comédiens qu'elle n'a pas encore fait virer.
la gravité.
D'abord, son vrai nom, c'est Anne-Charlotte ; en plus, toute petite, elle lisait Keynes et écrivait, à ses heures perdues, un mémoire sur la pénalisation des comportements sexuels; dans la troupe, quand elle parle, tout le monde se tait parce que ça veut dire qu'il y a des choses qu'on va pas comprendre; sur scène, c'est pareil, le public retient son souffle quand elle assène ses envolées poignantes ; et encore en plus, souvent, sur scène, elle tombe. Elle glisse, elle trébuche, elle s'assoit à côté de son siège, elle tombe, quoi. La gravité, on vous dit, toujours la gravité.
La tête d'affiche
(il paraît que c'est important au théâtre), il fait un carton dans le rôle de Lenny dans Des Souris et Des Hommes, et depuis, c'est une tête d'affiche ! il apprend pas son texte, il veut être dirigé comme-ci, il veut pas faire comme-ça.une tête d'affiche, quoi.et comme souvent , les affiches, c'est de l'art, nous, on l'appelle la tête de l'art.
la décontraction au service de lui.
On n’a jamais un vu un type aussi décontracté sur une scène de théâtre. Il ferait passer l’auteur mégalomane pour quelqu’un de mal à l’aise, modeste et complexé. A son audition pour entrer dans la troupe, il a expliqué que certains comédiens n’étaient pas très sérieux mais que ça allait changer, que les directions qu’on lui donnait, c’était bien gentil, mais qu’il savait ce qu’il avait à faire et d’ailleurs, si on voulait, il pouvait refaire la mise en scène. Heureusement qu’on l’a auditionné pour un rôle secondaire…
Cie un pas de coté
On attend le texte de l'auteur
Cie un pas de coté
On attend le texte de l'auteur
la petite amie de Francis Vadé-Thierry
Eh oui, il y a du piston même dans les compagnies les plus intègres. Une voix profonde et suave, et des costumes toujours impeccablement repassés.